On décortique l'été indien !

Par - // le 4 novembre 2020

"On ira….Où tu voudras, quand tu voudras…"

Bon, peut-être pas dans l’immédiat, mais fort heureusement il est toujours possible de s’évader autrement.

 

Parce qu’il est bon de se couper un peu de l’actualité, un petit retour non pas sur Joe Dassin, mais sur le phénomène météorologique connu sous le nom d’été indien, où le temps se montre exceptionnellement doux et ensoleillé malgré la venue de l’Automne et l’imminence de l’hiver. La matinée est brumeuse, et la nuit très froide, et ce pendant une durée de 3 jours en moyenne. L’été indien ne se produit pas chaque année, mais reste relativement courant, et a le plus souvent lieu fin octobre ou début novembre. On l’explique par le déplacement lent des zones de haute pression dans l’atmosphère (aussi appelés anticyclones), qui amènent de manière temporaire l’air doux provenant des zones subtropicales (si vous avez compris cette phrase à la première lecture, nous vous félicitons !).

L'été des indiens ?

Si l’on aurait tendance à penser que l’origine de ce terme est américaine, on aurait...à moitié tort ! En effet,  l’expression ‘été indien’ serait contre toute attente d’origine française ! En 1778 (ce qui ne nous rajeunit pas), le dénommé Michel Guillaume Jean de Crèvecoeur affirme dans une lettre envoyée depuis l’état de New York qu' ”après la pluie, il arrive un intervalle de calme et de chaleur, appelé l’été sauvage”. Comme l’époque était relativement compliquée et peu glorieuse à ce sujet, on avait l’habitude d’employer le terme “sauvage” pour désigner les Amérindiens. Ainsi, la traduction américaine aurait retenu le terme “indian summer”. Ceci étant dit, cette explication a certes été rapportée mais jamais démontrée de manière officielle, on en reste donc sur de la spéculation. 

L'été meurtrier !

Même s’il est des plus agréables, l’été indien n’a pas que des effets bénéfiques ! Il peut notamment entraîner un vrai pic de pollution urbaine, causé par l’absence de vents et par l’inversion des températures qui ne favorise pas la dispersion des polluants dans l’air. Cela s’est notamment produit par le passé en Pennsylvanie : à cause de la condensation de l’air froid, un intense brouillard s’est créé et a duré pas moins de 6 jours, occasionnant le décès d’une vingtaine de personnes en 1948 ! Aussi, le phénomène peut entraîner des feux de forêt, à la fois à cause de l’assèchement des sols provoqué par le récent été, et des feuilles d’automne qui les recouvrent.

Mais loin de nous l’envie de finir sur cette note macabre, aussi on préférera vous remettre dans la tête ces si belles paroles que vous pourrez notamment écouter en boucle sur Deezer

Tu sais

Je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là

Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci

C'était l'automne

Un automne où il faisait beau